L’amour de la fripe

Le Larousse définit la fripe ainsi : « Vêtement usé, d’occasion (surtout pluriel) ». J’aurai plutôt définit cela comme une « petite pépite dénichée dans les rayons d’une caverne d’Ali Baba, trouvaille qui a l’histoire parfois compliquée mais qui finira par être portée et détournée avec style par une nouvelle propriétaire qui a des paillettes dans les yeux. »

Vous ne pouvez pas être passé à côté de ce phénomène qui s’empare des magasins de mode depuis quelques années déjà. Quelques années seulement ? Il n’en est point, retour au XIXe siècle !

Avant 1850, les vêtements étaient réparés, reprisés, raccommodés, et ne terminaient à la poubelle qu’une fois qu’ils avaient habillé la totalité de la fratrie voire de la famille et des amis. C’est après cette date que les chaînes de vêtements standardisés se sont développées, entraînant avec elles une consommation et un renouveau, qui souleva la question suivante : que faire de mes vieux vêtements ? Les « marchés aux puces » et « brocanteurs » ont répondu présents, en rachetant puis revendant à bon prix ce que certains ne souhaitaient plus porter. Au début des années 1900, ce sont les bourgeois et étudiants qui fréquentent les friperies à la recherche d’une pièce rare et décalée. Dans les années 60, comme un symbole de refus de la violence et de la guerre, les uniformes militaires gagnent les étales, et aujourd’hui encore, la veste treillis kaki reste une pièce incontournable à chiner !

Désormais la friperie rassemble des milliers de femmes et d’hommes qui passent outre les a priori et passent du temps à fouiller dans des bacs de vêtements, à égrainer les portants remplis de cintres pour trouver leur bonheur parmi de nombreuses pièces vintage. Si il y a bien une chose plaisante dans ces boutiques dégageant une atmosphère digne des greniers de grand-mères, c’est de fouiller, fouiller, et encore fouiller, puis tomber sur une pièce unique, de qualité. Faut-il encore que la taille soit la bonne !

Les friperies, une manière de renouer avec le vintage, le « made in France », les belles pièces en cuir, les lunettes 70s’, les foulards, les jupes rétro et les vestes en jean. Et tant d’autres choses tellement hors du temps et hors du commun parfois. Plus qu’une histoire de mode qui nous permet de parfaire notre garde-robe de pièces singulières et originales, chiner est aussi une jolie manière de sortir du cercle de la sur-consommation en donnant une seconde vie à des vêtements toujours en parfait état. C’est parfois également l’occasion de reverser de l’argent aux démunis, avec les associations comme Emmaüs.

Alors on dépasse les premiers idées du « déjà- porté », de l’odeur de la cave de Papy et des tas de fringues à en perdre la tête, et on tente laisse une chance à la prochaine friperie qui croisera notre chemin !

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