Un 14 juillet pas comme les autres.

Article post-posté.

Anne lancera donc l’exploration de son monde en cet énième triste jour qu’est le 14 juillet 2016.  Encore un attentat. Cette merde ambulante que le monde se refile de ville en ville depuis des années, mais qui, par sa médiatisation, par sa proximité, nous glace désormais le sang à la moindre évocation.

7, 8, 9 janvier. 21 aout. 13 novembre. 14 juillet. Ces date raisonneront désormais à l’unisson. Attentat. Terrorisme. Islamisme. Fanatisme.

Au début de ces temps difficiles, c’était la tristesse qui nous emparait. L’incompréhension, la peur pour la France. Réaction bien égoïste finalement. Aujourd’hui, ce n’est même plus en tant que citoyenne française que ça fait mal. Tout cela dépasse bien les nationalités, les religions, la politique. Tout ça dépasse bien l’entendement général. Et c’est en tant qu’être humain que ça fait mal. En tant que défenseur d’un monde où tout pourrait tourner rond. Ou plus ou moins.

Les forces de l’ordre se démènent tant bien que mal pour maintenir un certain seuil de sécurité qui nous permettait de faire la fête comme bon nous semble. Militaires, policiers, pompiers, et j’en passe se donnaient – et se donnent toujours –  sans relâche depuis que Vigipirate a atteint son maximum. Mais cet état de surveillance permanente ne pourra pas durer éternellement. Et nous avons bien vu qu’il n’était pas sans faille.  Aujourd’hui, oui je leur dirai merci, mais aussi courage, car j’ai comme l’impression que ça ne se terminera pas. Tu m’étonnes qu’ils n’en puissent plus… Au début, je me disais que ça se calmerai. Que Paris avait été touché, que les gens allaient se calmer. Et pourtant…

Un sentiment d’impuissance. Que faire ? Que penser ? Comment agir ? Comment ne plus appréhender les rassemblements et avoir la trouille d’être au mauvais endroit et au mauvais moment. Vivre avec cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes et leur roulette russe qui joue avec nos vies. Est-ce donc dans ce monde que nous laisserons nos enfants ?

Si un jour je me fais exploser la gueule par un de ces nazes,  n’annulez rien, ni concert, ni feux d’artifices, ni rassemblements. Si un jour ca devait arriver, amusez vous et vivez pour moi ! Hors de questions qu’on s’habitue à cette barbarie, à ce terrorisme et à cette radicalité. Oui, il y en a partout, des attentats, des morts, des blessés… Certains pays en souffrent sans aucun doute bien plus que nous, français. Mais en quoi cela devrait nous convaincre de s’y habituer ? C’est bien l’opposé de la démarche à adopter pour lutter. Non, je ne m’habituerai jamais à tant de violence.

Au lieu de ça : profiter de la vie comme jamais, « vivre chaque jour comme le dernier ». Ne rien remettre au lendemain, découvrir le monde et ne jamais cesser d’aimer. Et surtout, répandre, à l’échelle de chacun, la paix, l’amour et l’espérance.

Edit du 26 juillet. Depuis, les événements s’enchaînent sans que l’on puisse réellement en saisir les détails et les complexités tellement ils se succèdent. Triste monde.

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