L’homme qui voulait voir tous les pays du monde

Qui n’a jamais rêvé de prendre ses clics et ses clacs, un billet d’avion et de parcourir le monde ? Vous en rêviez ? Il l’a fait ! André Brugiroux est le seul sur terre à pouvoir prétendre avoir visité tous les pays du globe. Il a parcouru des pays fermés comme la Corée du Nord, ou l’Arabie Saoudite, des pays aujourd’hui rayés des cartes comme l’URSS ou la Yougoslavie. Même le Soudan du Sud, fondé en 2011, figure sur son carnet de route. De quoi envier l’amatrice de voyage que je suis !

Fils d’ouvrier banlieusard, il saisit sa chance et part à 17 ans, en 1955, en tant que serveur dans un restaurant écossais. Et il ne s’arretera plus ! Il se balade en Allemagne, Italie, Espagne… Durant 9 ans, il parcourt l’Europe avec « 10 balles en poche et des sandwichs pour une semaine ». Il se débrouille ensuite pour gagner de l’argent et continuer à voyager. Ces années lui ont permis de mettre de côté, mais aussi d’apprendre à parler plusieurs langues : anglais, allemand, italien, espagnol… Bien utile pour la suite de sa vie de globe-trotter. Son service militaire l’emmènera au Congo, passage obligatoire car le passeport n’est délivré à l’époque qu’après avoir rempli ses devoirs civiques. Puis il travaillera 3 ans au Canada en tant que traducteur, où il met toutes ses économies de coté. Commence alors son tour du monde. L’envie de rencontrer du monde, et un petit budget – 1$ par jour – le pousse à faire de l’auto-stop, mais aussi du bateau-stop, de l’avion-stop.

Durant ce tour du monde, il prend l’habitude de se laisser porter au gré des opportunités. Ne pas avoir de trajet fixe lui permet par exemple d’accepter volontiers les propositions d’autres voyageurs pour effectuer un bout de route ensemble, ou d’acquiescer quand les  locaux lui proposent l’hospitalité. Lors d’une escale au Kenya, il n’hésitera pas à aller chercher son sac dans les soutes de l’avion qui devait initialement l’emmener en France.

Dans son livre L’homme qui voulait voir tous les pays du monde ¹ (livre captivant que je recommande à tout mordu d’aventures !), il relate qu’au cours de ses voyages, il a fait sienne l’idée qu’énonçait au XIXe siècle un Persan nommé Baha’u’llah : « La terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens ». Les kilomètres passant, une nouvelle vision du monde s’ouvre à lui. Outre le tour du monde, c’est un véritable tour des hommes qu’à fait André Brugiroux. Il a rencontré les peuples du monde entier, des cultures complètements différentes les unes des autres, et il reste persuadé d’une chose : la paix dans le monde est possible.Non pas en gommant les différences, mais en les respectant. Un discours tenu il y a quelques dizaines d’années mais qui témoigne aujourd’hui d’un avenir qu’on espère plein d’espoir. « J’ai vu de mes propres yeux le monde malade et dangereux que l’on connaît. Malgré tout, je reste confiant et je reviens persuadé que la paix est non seulement possible, elle est inéluctable. »

­Et puis, « le tour du monde c’est d’abord le tour de soi-même. Il faut déjà apprendre à se connaître avant de vouloir apprendre à connaître les autres« .

 

¹- par André Brugiroux et Jérôme Bourgine, Editions City, 2014

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